11 AOÛT
Nous quittons l’Utah pour le sud du Nevada direction Las
Vegas. Que dire de Las Vegas, ce machin dément in the middle of
nowhere ?
Las Vegas est née en 1931 en pleine crise boursière, lorsque
le Nevada se trouve une autre poule aux œufs d’or après la ruée vers l’or et
l’abandon de ses mines : la légalisation du jeu qui va de pair avec
l’attitude libérale de l’Etat en matière de mariage et de divorce.
Tout l ‘univers de Las Vegas se concentre autour du Strip, dans Las Vegas Boulevard, cette
grande avenue droite comme un i autour de laquelle s’empile tous les hôtels et
les casinos de la ville : ça se visite comme un trip, du genre hallucinogène,
dans une débauche de néons et de paillettes, de luxe, d’excès et de démesure.
On
peut enfiler tous les superlatifs pour qualifier ce parc d’attractions pour
adultes : délirant, décadent, grandiloquent, absurde, aberrant. Tout est
fait pour vous en mettre plein la vue, son architecture transplantée de façade
qui voit Venise succéder à Paris, à New York, à la plus grande pyramide
d’Egypte, avec la plus grande densité de spectacles au m2, la clim à fond, la
musique qui pulse dans toute la rue, les écrans géants, ses bordels légaux et
leurs messagers pathétiques qui racolent en automatique en vous
glissant des photos de filles à poil dans la main disponibles en 20 minutes.
Partout la foule, les
retraités vissés aux machines à sous, les jeunes bodybuildés imbibés de Red
Bull, les danseuses de French Cancan à moitié nues qui lèvent la jambe pour une
poignée de dollars, les paumés, les jeunes défoncés, les fauchés, les friqués
venus s’échouer sur ce mirage de la fortune facile.
Las Vegas réunit à elle
seule toutes les contradictions et les folies américaines au milieu d’un grand
espace désertique. Alors oui, il faut y aller pour voir…et fuir très vite à
nouveau vers les grands espaces car un sentiment d’écoeurement vous gagne très vite.
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